Passe ton permis ! #2
Aujourd’hui, nous reprenons la route des rencontres. Après l’interview de Charles Liebert, c’est Sébastien Cailluet, Head of Social Média à Wunderman, qui se prête au jeu. Nous allons en apprendre un peu plus sur son apprentissage de la conduite et de son porte-bonheur !
C’est parti !
Quand as-tu passé ton permis ? Et qu’est ce qui t’a motivé à le passer ?
Je l’ai passé en janvier 2000. Et l’ai eu au bout de la troisième tentative. Au départ, et je pense comme beaucoup de jeunes conducteurs, c’était un peu mon Everest. Le truc qu’il est possible de faire à 18 ans. L’idée que tu pourras jouer au capitaine de soirée, prévoir un week-end entre amis, faire le taxi en fin de soirée.
Il t’a fallu combien d’heures ?
Il m’a fallu plus d’une cinquantaine d’heures. D’abord inscrit dans une auto-école, que je soupçonnais de me filouter, j’ai décidé de changer après mon deuxième échec à l’examen de conduite.
Tu l’as eu du premier coup ?
Et non. Au bout de la troisième tentative et dans une seconde auto-école. Je me souviens que cette auto-école, dans laquelle ma chère et tendre était inscrite et où son frangin avait fait ses heures, le patron m’a dit qu’il fallait qu’on se remette en selle, qu’on ne “tombe pas de Charybde et Scylla” (j’avais adoré l’expression à l’époque).
Nous avons conduit ensemble pendant 5 jours, à raison de deux heures par jour, plus une dernière séance un dimanche matin avant de présenter l’examen !
Le jour J, j’avais un pull Gap qui n’avait pas encore tout à fait séché. J’avais froid dedans. Mais j’ai eu mon permis. Pendant longtemps, ce pull a été comme un porte-bonheur, revêtu les jours d’exam.
Comment tu as financé ton permis ?
J’ai travaillé. Après le bac et en intégrant la fac, j’ai fait quelques boulots étudiants qui m’ont permis de mettre de côté et de financer ce satané permis de conduire. Je crois me souvenir que ce sont les premiers (gros) chèques que j’ai signé avec mon carnet tout neuf.
Quel a été ton plus grand moment de solitude lors de ton apprentissage de la conduite ?
Le premier jour sans moniteur à mes côtés. Je me souviens que l’après midi du permis, avec mon papier rose en poche, j’ai emprunté la vieille AX de belle-maman pour aller faire un tour de pâté de maison. Gros stress.
Quelle a été ta première voiture ? Entre nous, le premier accident est arrivé combien de temps après ?
L’AX de belle-maman, avec les sièges qui ne tiennent plus, un embrayage à changer, des joints plus très étanches.
Mon premier (et seul) carton a eu lieu à quelques pas de la maison. Un soir pluvieux, je mets mon clignotant pour sortir d’un stationnement. J’y vois mal. Je crois que la voiture derrière s’est arrêtée pour me laisser sortir. Que nenni point donc. Elle me percute côté conducteur et m’envoie dans la voiture garée devant. Un carton, deux constats.
J’étais avec ma chère et tendre et j’ai eu très peur de ce premier accident. La voiture a gardé les stigmates de ce carton jusqu’à ce qu’on en change. Belle-maman (la mère de ma chérie) ne m’en a jamais voulu.
Quelle règle t’a toujours paru improbable dans le code de la route ?
L’absence de priorité sur le rond point de l’Etoile. J’ai l’impression que la priorité va à celui qui craint le moins pour sa bagnole ou pour sa sécurité.
Si tu avais pu choisir un moniteur, avec qui aurais-tu aimé apprendre à conduire ?
Mon père. Pour moi, c’est un très bon conducteur, qui n’a plus de voiture depuis quelques années. Je me suis toujours senti en sécurité avec lui en voiture.
A quel moment avoir ton permis t’a sauvé la vie ?
Je ne vois pas. Le permis était quelque chose de nécessaire dans le cadre de mes activités extra-professionnels (pour jouer à l’intendant notamment). J’aurais adoré partir en pleine nuit à la maternité, malheureusement, ce ne fut pas le cas.
Si tu repassais ton permis maintenant, est-ce que tu penses que tu l’aurais ?
Sur la partie conduite, je pense oui. L’examen du code s’est drôlement compliqué avec – il me semble – pas mal de questions techniques.
Combien il te reste de points sur ton permis ?
Je les ai tous. (NDLR : Bravo !)
(En bonus) Si tu devais poser ces questions à quelqu’un, à qui les poserais-tu ?
Je poserais la question à Nicolas Leune.
Merci Sébastien !