Dépistage Cannabis : les tests salivaires à l’essai
Dans le cadre de la lutte contre les drogues et les conduites addictives, le gouvernement a mis en place l’expérimentation de la technique de prélèvements salivaires afin de détecter l’utilisation de substances illicites au volant. Les auto-écoles Edukar se penchent sur cette mesure importante qui pourrait sauver bien des vies.
Les drogues, une cause d’accidents mortels à endiguer
En 2013, la consommation de stupéfiants avant la prise du volant constituait 21% des facteurs intervenant dans des accidents mortels de la route contre 30% pour l’alcool. Les jeunes conducteurs âgés de 18 à 24 ans sont les plus touchés par le phénomène. Entre 2012 et 2013, le nombre de conducteurs contrôlés positifs aux tests sur les stupéfiants a explosé : ils étaient 40% à être sanctionnés pour prise de substances illicites.
La dernière étude sur le sujet (2003), détermine que dans neuf cas sur dix, la drogue serait le cannabis, mais la consommation de cocaïne serait également en forte hausse. Le Docteur Mercier-Guyon, interrogé sur la question, explique ce phénomène par l’effet dopant de ces substances, permettant, ainsi, selon le conducteur de tenir plus de distances. Il ajoute même : « On estime qu’en journée, 5% de la population française conduit sous l’effet d’une drogue ».
Un axe majeur de la prévention routière
Face à la montée du problème, les agents de la sécurité routière se retrouvent quelque peu en difficulté. Sur 2013, plus de 144 000 dépistages de stupéfiants ont été pratiqués par les forces de l’ordre, dont 23% lors d’interventions pour des accidents mortels. Reste donc 110 000 dépistages d’initiative sur les bords des routes. Mais, comparé aux 10 millions de contrôles d’alcoolémie, le chiffre demeure insuffisant.
La principale cause de cet écart est la difficulté à détecter facilement la présence de drogues chez un usager. Actuellement, il faut procéder à un premier test salivaire en bord de route, puis présenter le conducteur à un médecin pour une confirmation par test sanguin avant d’envoyer le tout à un laboratoire chargé d’analyser et de statuer.
Une procédure simplifiée
Afin donc de faciliter les contrôles et accélérer l’accès aux résultats, le délégué interministériel à la Sécurité routière, Jean-Robert Lopez, a annoncé qu’à partir de cet automne, un deuxième test salivaire va être expérimenté sur les routes de divers départements.
Le but étant de remplacer à terme le test sanguin par ce test salivaire afin d’éviter une procédure trop longue en analyse et confirmation. Si l’expérience est concluante, les contrôles routiers pourront être davantage généralisés pour dépister les drogues.
Grâce à la Formation au Code de la Route d’Edukar, les jeunes conducteurs sont sensibilisés aux questions de sécurité routière, d’alcool et de drogues au volant. Un volet pédagogique essentiel permettant de limiter les risques d’accidents sur la route.